En 1919, le Roi Albert Ier atterrit à Ottignies, au Petit-Ry !
Le Roi Albert Ier s’est très tôt intéressé à l’aviation ; durant la guerre, il a souvent effectué des vols de reconnaissance au-dessus du front de l’Yser. La paix revenue, il souhaite découvrir la Belgique vue du ciel.
Le 10 janvier 1919, deux avions décollent d’un petit terrain situé à Evere : celui du Roi est aux mains de son pilote préféré, le lieutenant Henri Crombez, tandis que son officier d’ordonnance tient les commandes du second.
Les appareils se dirigent vers Namur et, à l’approche de la vallée de la Dyle, l’accompagnateur prend la tête de la petite formation. L’avion du Roi survole Pinchart quand le moteur s’arrête brusquement. Ne parvenant pas à le relancer, le pilote doit se résoudre à un atterrissage d’urgence. Il parvient heureusement à se poser sans dommage sur une pièce de terre.
Selon les témoignages, ce terrain labouré se situe à proximité du croisement entre la route de Pinchart et l’actuelle avenue Christophe Plantin.
Un jeune cultivateur de l’endroit, Ernest Demortier (°1901 Ottignies † 19xx Ottignies) témoigne :
Je reconnais le Roi car j'avais, en novembre 1918, assisté à la rentrée triomphale du Roi à Bruxelles. Le Roi me charge de chercher du secours au château d’Ottignies (Chez Alphonse de THOMAZ de BOSSIERRE, bourgmestre de 1890 à 1911.) où séjournent des officiers canadiens, libérateurs du Brabant Wallon en novembre 1918, qui y resteront plusieurs mois.
Après quelques difficultés pour faire admettre mes affirmations auprès des militaires, nous rejoignons à cheval les aviateurs en perdition et revenons au château en descendant la ruelle du Cimetière. Le Roi me remercie et m’offre deux cigares…..
L'événement est resté gravé dans les mémoires ainsi que dans le linteau de la porte principale du château où figure l’inscription S.M. le Roi Albert a passé ce seuil le 10 janvier 1919.
Entretemps le pilote du deuxième avion remarque l’absence de l’appareil du Roi, il rentre affolé sans pouvoir indiquer l’endroit où il s'est posé.
Le Palais sera informé par le commandant de la place de Wavre, qui met une voiture à disposition pour rentrer à Bruxelles.