Jules Armand Bontemps : mayeur dans la tourmente

C’est le premier bourgmestre socialiste de la localité. Il est installé au courant du mois de février 1939.

Armand Bontemps faisait partie d’une famille de cheminots. Il savait ce que l’esprit d'équipe voulait dire. Il dut souvent faire preuve de sang-froid face aux menaces nées de la guerre.

Mais, très vite,

la guerre frappe à nouveau sur ses enclumes. Le 10 mai 1940, l’armée vert-de- gris est de retour ! Quatre jours plus tard, c’est l’évacuation puis le retour dans Ottignies dévasté.

Le temps de guerre s’installe avec le rationnement, les perquisitions et les rafles. Pour se protéger de possibles attaques aériennes, la population creuse des abris et la Défense Aérienne Passive installe des sirènes. La Résistance s’organise. Au courant de la nuit du 26 au 27 janvier 1944, les registres de la population disparaissent mystérieusement. L’Occupant fulmine et s’en prend au bourgmestre car cette action va entraver la déportation des travailleurs obligatoires dont il a tant besoin.

Le 20 avril, Ottignies et les localités environnantes sont bombardées. Le 6 juin, c’est le débarquement en Normandie.

Les troupes allemandes battent en retraite. C’est l’heure des règlements de comptes. Armand Bontemps est destitué et remplacé par un homme plus favorable aux thèses nazies. Plusieurs civils sont assassinés par les SS. Puis c’est la libération de septembre...

Le calme revient. À l’issue du scrutin du 24 novembre 1946, deux échevins communistes s’installent pour 6 ans à la maison communale et entreprennent la reconstruction de la cité.

En 1950, c’est la ’Question Royale’. Le P.S.B., la F.G.T.B. et les Mutualités Socialistes du Brabant wallon organisent des réunions d’information et de propagande contre le retour de Léopold III. Dans un climat explosif, P. H. Spaak tient un meeting à la salle Verlaine, avenue Reine Astrid, sous les regards des gendarmes de la brigade de Mousty.

La nouvelle équipe politique locale entreprend l’urbanisation et la modernisation des infrastructures communales : construction des cités du Tiemat et du Petit-Ry, du préventorium Les Clairs Vallons’ aux Bruyères, de la nouvelle école gardienne du centre et, en 1958, ouverture d’une Ecole Moyenne de l’Etat... dans la maison communale!

Aux élections du mois d’octobre, l’échiquier politique d’Ottignies est complétement bouleversé. Armand Bontemps se retire après 20 années passées à la tête de sa commune.