Edmond Marchand : tolérant et humaniste
Instituteur en chef pensionné, bibliothécaire, conseiller communal, échevin, l’homme est d’obédience libérale et imprégné d’un esprit de tolérance et d’humanisme. Originaire de Dion-le-Val où il est né en 1862, il accède aux fonctions mayorales en 1933. Son échevin de l’enseignement n’est autre que le Comte du Monceau qui a succédé à Emile Goës.
C’est l’époque où un certain Léon Degrelle parcourt le pays...
en vociférant son message extrémiste. Un jour, il débarque dans la localité. Toute la brigade de gendarmerie de Mousty est mobilisée pour prévenir un éventuel 'grabuge’...
À Ottignies, comme partout ailleurs, le mode de vie change. Le volume des ordures ménagères et des déchets de toutes sortes augmente. Et cela commence à poser problème. Une décharge est aménagée en contre-bas du passage à niveau de la rue du Renivaux.
Quant au commerce, il va bien. La place du Centenaire a été bitumée et Edmond Marchand inaugure le marché tant espéré par son prédécesseur.
Ouvrons une parenthèse pour évoquer une anecdote pittoresque : dans les petites communes, les corbillards sont encore tirés par des chevaux. Mais il faut croire que, parfois, tant le conducteur que le cheval souffrent d’une soif inextinguible. Il arrive ainsi de voir la voiture arrêtée devant les cafés ! Ce qui évidemment fait mauvais effet. Aussi le Collège échevinal est-il contraint de rappeler au conducteur qu’il ne peut pas stationner avec son véhicule devant les débits de boisson!
Pendant ce temps, la localité s’équipe : une remise aux locomotives a été construite vers 1925, le centre de délassement du Bois des Rêves attire la grande foule tous les dimanches, sur les hauteurs de Blocry on s’active en ce début d’année 1936 à la construction du château d’eau et le Dr Laduron commence l’aménagement d’une clinique dans l’ancien château du Chenoy. En 1937, la Fabrique d’église St Remy fait ériger une annexe à la cure pour servir de bibliothèque paroissiale.
Joseph Desmet.
in OKGNI n° 27, mars 2004, pp. 10 et sq.